Les paysages et la qualité de la vie dans notre commune attirent de nombreux artistes, des créateurs mais également des artisans de talent !!!

Cette page propose d’en découvrir quelques uns …. des artistes qui trouvent dans la commune leurs sources d’inspiration : Benoist Lagarde, Lily Scratchy, Lilan Bourgeat, mais également des artisans qui s’installent : Pol Guillou

PS : si vous connaissez des artistes et des artisans, n’hésitez pas à prendre contact avec VPP pour les rajouter à la liste ci après et ainsi partager leurs passions sur ce site ….

Benoist Lagarde

La terre à pleines mains

N’attendez pas de Benoist Lagarde de la vaisselle calibrée, des séries de bols ou d’assiettes identiques, des services déclinés artisanalement sur un mode quasi industriel.

Non, car toutes les poteries de Benoist Lagarde sont des pièces uniques.

On est ici assez loin de l’argument commercial plus ou moins authentique de la fameuse « pièce unique ».

Car, en fait, ce céramiste serait bien incapable de produire deux pièces identiques.

La matière qu’il travaille l’en empêche en effet.

Benoist Lagarde - céramiste

Cet ancien des Beaux-arts d’Orléans, il ne sera pas vexé qu’on écrive « ancien », vu que ça date un peu, formé au dessin, à la peinture et à la sculpture, aux « Antiques » comme disent les gens du cru, à la perspective et à la géométrie, a effectué un retour à la terre après une carrière dans l’informatique et la communication. « Ce n’est pas en dessinant des timbres-poste qu’on fait vivre une famille et qu’on élève ses trois enfants ».

Contact : Benoist Lagarde, 2, rue Languene, 29890 Plounéour-Brignogan-Plages

Tél. 06.08.77.64.06. – blagarde@hotmail.com – Site : www.espacebenoistlagarde.com

 

Et la terre, il la travaille à pleines mains !

Des techniques, bien sûr, mais pas d’outils, pas de tour.

Des terres naturelles de différentes couleurs qu’il mélange et modèle au gré de son inspiration.

Cette technique, mise au point en Chine il y a quelques siècles (une quinzaine, à la louche), a été utilisée par les Japonais sous le nom de « nériagué ». Un « nériage » qui veut simplement dire « mélange », « terres mêlées »…

« En fait, c’est comme un tableau », explique Benoist Lagarde. « Je choisis les terres en fonction de la pièce à réaliser, puis je la modèle à la main. Je la laisse sécher quelques jours avant de l’émailler et de la cuire au four ».

Simple comme bonjour !

Sauf que… Peut-être pas.

Il faut encore pouvoir réaliser de grands vases élégants, des porte-savons ou des pendentifs, des assiettes, toutes différentes, bien sûr, des hérissons et des poules pour pics d’apéritif… Succès garanti sur un bol au milieu de la table !…

Benoist Lagarde, avec la même technique des terres mêlées, réalise même des lavabos ! Du genre qu’on hésite peut-être même à utiliser…

L’artisan, l’artiste, l’artisan… Les frontières sont poreuses, tout comme celles qui séparent les terres, l’émail rouge à base d’oxyde de fer aux résultats souvent imprévisibles…

Tous les objets qui sortent de ses doigts, de son imagination, Benoist Lagarde les vend sur les marchés (St Pol le mardi, Roscoff le mercredi, Brignogan le vendredi, Plouescat le samedi et Kerlouan le dimanche).

Les amateurs d’art le retrouvent aussi lors de salons professionnels.

Et toutes celles et tous ceux, toutes les curieuses et tous les curieux qui auraient envie de voir la chose de plus près, voire d’y tâter du bout des doigts, malaxer de la matière, jouer avec les formes et les mouvements, il n’est pas impossible qu’elles et ils puissent trouver un créneau pour découvrir son atelier à Brignogan.

Et sans doute s’initier au nériagué.

Mélanger les terres.

A pleines mains.

Guy Pellen

 

Lili Scratchy

Partagée depuis mon enfance entre la Bretagne et Montreuil en région parisienne, j’ai suivi une formation artistique à Paris.

Un an d’école préparatoire à l’Académie Julian (ESAG) puis  l’ECV (école de communication visuelle ou j’obtiens mon diplôme avec la mention Très Bien.

Artiste free-lance depuis 1995, j’ai commencé par l’édition pour enfants en collaborant avec des éditeurs tels que Le Seuil, Actes Sud, Thierry Magnier, Les Fourmis rouges et récemment l’Ecole des loisirs avec ma série “Détective Bernique”, des histoires très inspirées par mon enfance à Brignogan.

J’aime également l’idée de toucher d’autres publics que celui destiné aux enfants. C’est donc, épaulée par mes agents Costumes 3 pièces depuis plusieurs années, que j’ai pu décliner mon style sur de nombreux projets: un clip pour Mc Solaar , une coque de téléphone pour Google ou une boîte collector pour l’Occitane & Pierre Hermé. La diversité des clients et des supports, la création avec le regard de Costume 3 pièces sur mon travail mets en valeur toute la poésie pop qui me caractérise. Je travaille également la céramique depuis une dizaine d’années et j’ai la chance d’avoir un atelier à Brignogan et à Montreuil . J’expose très régulièrement mes créations en France et à l’étranger.

La mer et Plounéour Brignogan-plages étant ma source d’inspiration principale , j’ai commencé alors un travail autour du Bernique. J’installe ces petits coquillages en faïence coloré dans ce joli village de bord de mer afin de créer un parcours, style chasse au trésor. Récemment pour le téléthon 2020, j’ai proposé à la mairie de Brignogan plus de 400 berniques émaillés de toutes les couleurs, les habitants ont été séduits par ce joli projet .

Mon univers artistique est très personnel et identifiable, la diversité des supports est un vrai challenge, la collaboration avec d’autres artistes également. C’est d’ailleurs avec Christophe Boulze, photographe ,que nous avons développés les Decalcostrachy , dont un titre a pour décor la plage du phare de Pontusval. J’essaie d’envoyer de bonnes ondes, du bonheur et de la couleur, j’aime faire pétiller les yeux !

Lilan Bourgeat

Comme dans un rêve, des objets démesurés surgissent dans des lieux insolites. On ne sait pas ce qu’ils font là. On ressent seulement une sorte d’inconfort devant leur énormité.

Lilian Bourgeat provoque cette rencontre en créant des objets monumentaux. Il ne choisit pas n’importe quel objet. Ses préférences vont aux objets quotidiens ou utiles. Des bottes, un banc, un salon de jardin, un téléphone, un niveau à bulle, un caddie, … Face à ces « monuments », le spectateur devient regardeur.

Son regard n’est jamais neutre. Il se tinte d’abord soit d’un sentiment d’inconfort, voire d’angoisse, soit d’une envie irrépressible d’éclater de rire face à l’incongruité de la scène.

Puis ses sentiments s’étoffent et la raison s’en mêle et les questions pleuvent :

Qu’est-ce que c’est ? Pourquoi ? Pour quoi ? Et moi alors, qui suis-je ? Quelle est la relation entre cette chose immense et moi tout petit ?

Se balader entre ces créations géantes dans notre univers voué au culte de la consommation, c’est aller retrouver le monde et se retrouver soi-même.

Merci à Lilian Bourgeat pour cette belle invitation à réfléchir le monde.

A suivre avec de nouveaux artistes et artisans ….

Pontusval