La plage du Lividic en longeant le GR 34 jusqu’à la baie de Pontusval
Balade 3 … le port de Pontusval et Brignogan Plages
En partant de la point de Beg ar Groas, le GR34 longe la belle plage du Lividic (7) où les vents d’est ne sont guère propices à l’accueil des baigneurs mais où les limicoles allant de ci de là, semblent répondent aux ordres d’une hiérarchie secrète. Les marcheurs contemplent, s’arrêtent un peu puis reprennent leur chemin, éblouis de nature sauvage.
C’est le territoire des limicoles : bécasseaux sanderlings, chevaliers gambettes, bergeronnettes, courlis…..
Bientôt nous arriverons sur la plage de la Tour blanche (8) : cet amer guidait les bateaux pour entrer dans le port avant que la tourelle « an Neudenn » (9) ne soit construite.
(« an Neudenn » ou « le Fil » : est également le nom du rocher sur lequel est édifiée cette tourelle, souvent appelée plus simplement « la balise »)
Commencée en 1881, démolie par une tempête puis définitivement en place en 1891, elle sert aujourd’hui de guide pour l’entrée du port de Pontusval incroyablement étroit dans ces amas rocheux.
Le port de Pontusval
Le port de Pontusval (10), dont les contours épousent celles d’un « huit » est le gardien de la mémoire des relations commerciales de Lesneven avec les ports français et anglais. N’oublions pas que par le passé, le commerce se faisait moins par voie terrestre que par voie maritime. La halte des bateaux y était très sûre et présentait l’énorme avantage de pouvoir s’approvisionner en eau à la fontaine du Cosquer (11).
La zone navigable s’étendait au XVIIIè siècle vers le sud de la baie – au delà du Garo. Peu à peu le fond du port s’ensablera et le mur de l’Atlantique érigé à partir de 1942 par l’entreprise allemande Todt, délimitera définitivement le port tel que nous le voyons aujourd’hui. La partie comblée du port fera place à de vastes prairies humides.
Le port a actuellement perdu son caractère commercial, il garde une activité de pêche professionnelle avec deux armements. Il est géré par la commune qui organise le mouillage par corps-morts d’environ 230 places (cf. port et mouillages)
Les cinq plages qui le bordent font le bonheur des vacanciers qui au gré des vents s’installent sur l’une ou l’autre plage (pour en savoir plus, cf. les plages).
La fontaine du Cosquer est difficile à découvrir : au sud du port, il faut trouver le chemin indiqué qu’y mène, en quittant la rue du Lividic.
Brignogan-Plages
Changement de décors : nous avons quitté le monde rural puis littoral pour l’ambiance balnéaire (12) : 1900, la mode des bains de mer conquiert toutes les côtes. Les premières maisons de vacances apparaissent autour du port, leur nombre augmente, elles se serrent les unes contre les autres jusqu’à créer un véritable bourg très animé en saison.
Les hôtels rivalisent les uns envers les autres. L’architecture de ces grands hôtels est symbolisée par l’Hôtel des Bains en face de la mairie de Brignogan. Les hôtels se vident peu à peu : l’Hôtel des Bains se transforme et les étages sont vendus en appartement tandis que le rez-de-chaussée accueille le musée du coquillage … ne manquez pas de visiter ce musée (animé par l’association Brigoudou) : www.sortir-en-bretagne.fr).
Ces maisons balnéaires, restées sans trop de changement depuis leur construction, sont truffées de détails marquant le souci d’offrir une « belle façade » : ici de la céramique, là des fenêtres arrondies ou encore des balcons façonnés avec élégance. Chacun y va de son détail et le bourg prend la forme harmonieuse que nous voyons encore.
Le port de Pontusval est peu à peu occupé par des bateaux de plaisance ; la mutation de la pêche professionnelle fait disparaître inexorablement la plupart de ces armements.
Les loisirs sur mer accompagnent l’animation de ce nouveau bourg au caractère différent du celui très rural du bourg de Plounéour. Peu à peu cette affirmation « balnéaire » va aboutir à la création, en 1935, d’une commune autonome : Brignogan-Plages.
Pour profiter des loisirs nautiques dans la baie … profitez des stages et locations du club nautique !