Balade 4 – La côte, le phare de Pontusval, la chapelle Pol

Nous continuons notre balade en logeant la baie de Brignogan Plages ….

Du manoir du Schluz au phare

Avant de quitter le bourg pour reprendre le chemin littoral : ô surprise deux tours anciennes font le guet au fond du port : n’oublions pas que l’ennemi au XVIIIè siècle est de l’autre côté de la Manche ; « L’Anglais » sera repoussé par les gens d’arme du manoir du Scluz (13) s’il venait à s’approcher !

Démoli peu à peu par les ans, il était en piteux état lorsqu’un amoureux de Brignogan l’a acquis et lui a donné une deuxième vie gardant ses deux tours guettant plutôt la montée des eaux que d’éventuels ennemis.

Et si besoin est, n’oublions pas de faire une halte au café du port, endroit magique lorsque la mer haute et transparente offre ses teintes pastel.

Bientôt nous serons au sémaphore, édifié en 1980 pour remplacer celui de l’Aber Wrac’h. Grâce à lui et à sa vigilance 24h / 24h, tous les mouvements en mer sont notés, au loin et près de la côte ; ses relevés de tempête ou prévisions météorologiques émaillent parfois les bulletins nationaux.

Le phare et les rochers

 Et enfin le phare de Pontusval (14) campé sur ses roches depuis 1869, tellement photogénique que, jusque dans le métro, on le voit partout.

Son emplacement illustre la préoccupation de sécuriser cette côte très dangereuse où les naufrages se succèdent au XIXè siècle. Il est toujours habité par la dernière gardienne, Marie-Paule Le Guen, qui est la figure emblématique des lieux.

Du phare, l’imaginaire se donne libre cours : les rochers se transforment en un bestiaire fantastique ; parfois quelques figures humaines apparaissent et complètent le paysage  où se lovent aussi les plages de sables fins.

La chapelle Pol

En retrait de la frange littoral, que voit-on ? D’énormes blocs de rochers habituellement visibles sur le littoral sont ici en plein champ indiquant les changements géologiques que les spécialistes peuvent expliquer. Ces « chaos rocheux » forme une particularité qu’illustraient les livres de géographie jusque dans les années 1960.

Et parmi ces rochers impressionnants, à peine en retrait du littoral, la chapelle Pol (15), rappelle les légendes de notre côte : l’arrivée des moines irlandais dans leur auge traversant la mer pour convertir les mécréants celtes qui continuaient de suivre leurs druides et d’honorer des dieux païens. Cette petite chapelle et sa tourelle de guet, faisant partie de la surveillance de la mer mise en place sous Vauban, sont le cadre de concerts l’été « les mercredis de la chapelle Pol » (pour en savoir plus festivalchapellepol.com).

Tout près de la chapelle, bien campées sur un gros rocher, des ruines à l’extrémité desquelles un Toul ar Ludu appelle l’attention. Un Toul ar Ludu est un petit bâtiment tout en pierre et terre où les déchets étaient entreposés et laissés accessibles à la basse cour dont les cochons. Une fois le tri fait par les différents animaux, il était mis le feu ce qui donnait des cendres (ludu) et donc de l’engrais. Ces édicules étaient caractéristiques du Léon. Aujourd’hui , ils ont presque tous disparu

Pontusval